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joug. Le continent, le tempérant, le travailleur et le bienveillant n’ont que faire d’autres conjurations.

XIX

Si l’homme intérieur n’a pas atteint le degré de rectitude nécessaire, l’homme extérieur ne peut produire que des actions déréglées.

XX

Le sage n’a pas d’affections particulières ; l’humanité est son affection. Qui est bon, dit-il, je suis bon avec lui ; qui n’est pas bon, je suis bon quand même : voilà la vraie bonté. Qui est sincère, je suis sincère avec lui ; qui n’est pas sincère, je suis sincère quand même : voilà la vraie sincérité.

XXI

Le sage suit la voie naturelle que le Ciel et la Nature lui enseignent. Il ne faut point se proposer de vertus extraordinaires, sans utilité pratique, aspirer à l’impossible, ni demander plus que la condition humaine ne peut comporter. Il ne faut point rechercher les phénomènes surnaturels et miraculeux, ni vouloir se faire une réputation parmi les hommes au moyen de prestiges.

XXII

L’homme probe agit sans mal faire, parle sans mentir, explique sans exagérer ; tandis que l’homme qui sait fermer, si fort qu’il soit, ne sait pas ouvrir, et que l’homme qui sait attacher ne sait pas délier.

XXIII

Le sage ne craint pas, car rien ne peut lui nuire. Il ne