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Noël ! Oh ! tout frémit du fracas des volées !
Les cloches vont jetant l’hymne aigu du métal ;
Les carillons, partout, semant leurs voix mêlées,
Chantent dans les clochers le chant du Soir Natal ;


Et, qu’au loin la rumeur ou grandisse ou décroisse,
Toujours, d’un cri plus proche éperdument lancé,
Toujours revient la voix du clocher de paroisse,
Comme aux anciennes nuits des Noëls du passé.


Noël ! Oh ! chante encore, ô chanson de la cloche ;
Frémis comme autrefois, frémis dans ton clocher ;
Mêle aux appels lointains ton carillon plus proche !
Celui qui t’écouta revient pour te chercher.


Oui, c’est la vieille église et c’est sa voix sonore !
Il revient, plein d’amour, et comme il est venu.
Oh ! n’est-ce pas hier, ce matin même encore,
Qu’il s’est agenouillé sur le pavé connu ?


Voici la nef immense aux énormes voussures,
Ouvrant de place en place, entre les lourds piliers,
Les abris plus profonds des chapelles obscures ;
Voici la nef immense aux arceaux réguliers.