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en riant par la porte latérale de gauche, au moment où le courrier part, et court vers la table.

Jacolin
Il ne faut pourtant pas que ce vin-là soit perdu. (Il l’avale.)

Madame Duchemin, se retourne et pousse un cri en apercevant Jacolin
Ah !... que c’est bête de faire des peurs comme ça ; j’ai cru que c’était quelqu’un.

Jacolin.
J’ai guetté le moment, et je suis monté par le petit escalier. Hein !... il est bon le tour ?

Madame Duchemin
Quel tour ?

Jacolin
Eh bien ! vous ne devinez pas ?... il n’y a plus de Condrieux là-haut… les postulants savent le chemin qu’il a pris. (Il fait le geste de boire.)

Madame Duchemin
Monsieur Jacolin, vous êtes un profond scélérat ; vous êtes cause qu’il va se morfondre dans sa malle… les nuits sont si fraîches… Allez, vous ne savez que me faire de la peine… je remarque que voilà tout ce que vous savez. Pauvre cher homme ! (changeant de ton.) Il n’est plus temps d’aller au spectacle, n’est-ce pas ?

Jacolin.
Mais si, au contraire… il y aura peut-être une pièce finie ; mais c’est égal, les deux autres ne sont pas commencées.

Madame Duchemin
Quand je me désolerais, ça ne l’empêchera pas de s’enrhumer… Il vaut mieux me faire une raison… Allons aux Célestins voir Chacun de son côté.

Jacolin, lui donnant le bras
Et la Femme à deux Maris !... (Ils sortent.) (L’orchestre reprend l’air précédent.)

Fin du troisième tableau.


Tableau IV

Châlons-sur-Saône. (