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Il renaît triomphant le mois, où nos guérets
Perdent les blonds épis, dont les orna Cérès ;
Il fait reluire aux yeux de la terre étonnée
Les plus belles des nuits, que dispense l’année.
Que leur empire est frais ! Qu’il est doux ! Qu’il est pur !
Qui jamais vit au ciel un plus riant azur ?
Pour inviter ma muse à prolonger sa veille,
Il étale à mes yeux merveille sur merveille.
À peine est rallumé le flambeau de Vénus,
Qu’en foule, à ce signal, les astres revenus
Apportent à la nuit leur tribut de lumière :
L’amoureuse Phébé s’avance la première,