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d’hui par un libre mouvement de mon coeur ? Vous vouliez avant tout que je fusse bon, et vous l’étiez vous-même en m’apprenant à l’être. Ah ! Puisse ce tribut de ma tendre vénération et de ma reconnoissance, vous prouver que je n’ai pas tout-à-fait négligé vos avis ! Je me flatte du moins que vous retrouverez dans mes vers ce respect pour les moeurs, cet amour de la vertu, ce sentiment des choses honnêtes que je puisai près de vous dans mes premières années. Que d’autres jugent mes foibles talens ; vous, mon père, jugez l’âme de votre fils, et applaudissez lui, si elle a quelques traits de ressemblance avec la vôtre.