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74 L’ART THÉÂTRAL MODERNE.

ainsi une voûte idéale. — La carcasse de métal s’ouvre et se referme au moyen d’une petite poulie mue par l’électricité ; deux fils de fer soulèvent l’arc inférieur et communiquent par là le même mouvement à tous les autres qui se réunissent au même point vers le sommet ; alors tout le ciel replié n’occupe plus guère que 1 mètre à 1ère,5 de profondeur. Cette monture court sur des rails reposant sur des consoles placées à droite et à gauche du mur de la scène ; à l’aide de la poulie sus-mentionnée, le ciel replié est conduit jusqu’à l’arrièrescène, de sorte que la scène se trouve complètement dégagée lorsque la voûte n’est pas employée. Le ciel démontable offre encore cet avantage sur le ciel fixe, que les décors peuvent être transportés sur la scène, non seulement par devant, mais de tous les côtés. Les manœuvres s’opèrent si rapidement que les tableaux changent aussi vite que par le passé. La figure 5 reproduit le ciel replié, sans étoffe et la carcasse ouverte, avec l’étoffe intérieure lâche ; la toile extérieure est absente. L’entrée en scène des acteurs se fait par les couloirs de devant, et peut aussi s’effectuer sur tout le pourtour de la carcasse élevée de deux mètres, au moins, au-dessus du sol. Installation de l’éclairage.

L’éclairage comprend :

Les lampes à arc ;

Les appareils à rubans de couleur ;

Les appareils à verres de couleur ;

Le régulateur ;

Les fils conducteurs ;

Les appareils pour production d’effets de nuages et autres. Lampes à arc. — Les lampes à arc pour éclairage scénique demandent une grande perfection ; elles doivent travailler sans bruit, le réglage doit être très sensible, et elles doivent pouvoir brûler dans toutes les positions. La lampe à arc est enfermée dans une lanterne opaque, empêchant la chute de parcelles de charbon enflammé ; l’ouverture rectangulaire est munie d’une plaque de verre et d’un grillagé de toile métallique. La dimension de cette ouverture est telle que les rayons, renforcés par des réflecteurs blancs, tombent