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LES BANDES D’AIR. 60 Cette disposition provoque une illusion étonnante de perspective et d’atmosphère, par opposition au système actuel où le ciel peint est aussi clair et aussi peu transparent que les décors. Sur cette voûte, éclairée par une lumière diffuse, on peut facilement, par la réflexion de miroirs brillants, projeter de la lumière directe, ce qui permet, suivant la forme et les tons des miroirs, de produire tous les effets de nuages possibles, avec une net- teté que le système actuel ne produira jamais. On obtient les coloris et dégradations d’éclairage de la manière suivante : La lumière de la lampe à arc est absolument cou- verte du côté de la scène et ne tombe que sur les étoffes réflectrices. Chaque appareil lumineux est muni de deux écrans sup- perposés qui, semblables à de larges rubans de soie sans fin courent sur des cylindres (fig. 1). Le ruban intérieur est teint en bleu sur un tiers de sa lon- gueur en rouge sur l’autre, en jaune sur le dernier. Le ruban extérieur esl noir sur un tiers, blanc sur l’autre, le reste de la longueur forme ouverture. La coloration de la lumière est donnée par le ruban intérieur, tandis que le ruban extérieur produit la gamme du clair au sombre. Les rubans peuvent tourner indépendamment l’un de l’autre dans les deux directions, et avec la rapidité voulue devant les lampes, Celles-ci sont munies de verres bleus et Beleuehtuig System Fortuny. — Berlin. FIG. 1.