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III
Oui, c’était bien ici qu’il fallait que je vinsse !
Car la roue en bois plein, toujours, dans l’ombre, grince :
Et tout est demeuré — choses et paysans —
Comme lorsqu’il passait, et qu’il avait dix ans !
Mais mon émotion, tout d’un coup, s’est accrue :
Je n’ose pas entrer dans la fameuse rue.
Au seuil de Hernani j’hésite avec amour,
Et j’en fais tout d’abord, avec respect, le tour.
Je traverse un étrange et vaste jeu de paume
Où travaille à cette heure un vieux cordier fantôme
Qui dévide, et recule, et chante. — Un montagnard
Passe. Il est sans cuirasse. Il n’a pas de poignard.
Mais rien qu’à la façon dont il marche dans l’herbe,
Je le reconnais bien, le jeune amant imberbe !