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Percinet
Je l’adore, ce mur !
Bergamin.
Je ne vois pas ce que ce mur a d’adorable.
Sylvette, à part.
Il ne peut pas le voir !
Percinet
Ce vieux mur, crêté d’herbe ; enguirlandé, couvert
Ici de vigne rouge, ici de lierre vert,
Là de glycine mauve aux longues grappes floches,
Et là de chèvrefeuille, et là d’aristoloches !
Ce vieux mur centenaire et croulant, dont les trous
Laissent pendre au soleil d’étranges cheveux roux,
Qui de petites fleurs charmantes se constelle,
Ce mur sur qui la mousse est d’une épaisseur telle
Qu’il fait à l’humble banc scellé dans sa paroi
Un dossier de velours comme au trône d’un roi !