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Sylvette

Oui, ces vers sont très beaux, et le divin murmure
Les accompagne bien, c’est vrai, de la ramure,
Et le décor leur sied, de ces ombrages verts ;
Oui, Monsieur Percinet, ils sont très beaux, ces vers !
Mais ce qui fait pour moi leur beauté plus touchante,
C’est que vous les lisez de votre voix qui chante.

Percinet

La vilaine flatteuse !

Sylvette, soupirant.

La vilaine flatteuse ! Ah ! pauvres amoureux !
Que leur sort est cruel, qu’on fut méchant pour eux !
Avec un soupir.
Ah ! je pense…

Percinet

Ah ! je pense… À quoi donc ?

Sylvette, vivement.

Ah ! je pense… À quoi donc ? À rien !..