Page:Rostand - Les Musardises, 1911.djvu/33

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


V

LE DIVAN


Quand on est couché sur le divan bas
Devant la fenêtre,
C’est délicieux, car on ne sait pas
Où l’on peut bien être.

Mollement couché, des coussins au dos,
On goûte une joie :
On ne voit plus rien, entre les rideaux.
Que le ciel de soie !

Ni sordides murs, ni toits, ni sommet
D’arbre de décembre !
Mais on revoit tout sitôt qu’on se met
Debout dans la chambre !