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IV
Ceux qui sont morts pour la Patrie ont vu l’Archange.
Qu’il soit le Chevalier de soleil et de fer
À qui le gantelet de Roland fut offert,
Ou du pommier lorrain le Visiteur étrange ;
Né du sol ou du ciel, des récits de la grange
Ou de l’Histoire, armé du soc ou de l’éclair,
C’est l’Archange ! celui dans lequel, d’un œil fier,
On croit voir sa Patrie avant qu’on s’y mélange !
Chacun, selon ses yeux, sa province, sa foi,
L’a vu. Dans cet instant du plus grand don de soi,
Tous l’ont vu ! tous l’ont vu ! nous en mourrons d’envie !
Tous — quand, se soulevant sur un bras douloureux.
Comme Roland son gant ils lui tendaient leur vie, —
L’ont vu, de fer et d’or, et qui venait sur eux !