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LE CANTIQUE DE L'AILE. 7

Pour ces excitateurs d’alacrités divines,

Louange à tout jamais ! Chanson dans la vallée ! Ode sur les collines I

Hymne sur les sommets !

Depuis qu’on a volé loin de nos pauvres terres,

Ceux qui ne volent pas Vous ouvrent plus souvent, ailes rudimentaires

Qui n’êtes que des bras !

Nous reprenons l’espoir, des fiertés, nos courages,

Depuis que nous aimons Ceux qui mêlent leur ombre aux ombres des nuages

Sur la pente des monts !

En vain des charlatans charbonnent sur l’asphalte

Ou bien sur les pavés : Autour des boniments elle ne fait plus halte,

La foule aux yeux levés !

La foule aux yeux levés, qui chante, et vers la plaine

Précipite ses pas. Ne voit plus les marchands d’ironie ou de haine

Qu’admirent les yeux bas !