Page:Rostand - Cyrano de Bergerac.djvu/86

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Chaque ennemi de plus est un nouveau godron
Qui m’ajoute une gêne, et m’ajoute un rayon :
Car, pareille en tous points à la fraise espagnole,
La Haine est un carcan, mais c’est une auréole !

Le bret, après un silence, passant son bras sous le sien.

Fais tout haut l’orgueilleux et l’amer, mais tout bas,
Dis-moi tout simplement qu’elle ne t’aime pas !

Cyrano, vivement.

Tais-toi !

(Depuis un moment, Christian est entré, s’est mêlé aux cadets ; ceux-ci ne lui adressent pas la parole ; il a fini par s’asseoir seul à une petite table où Lise le sert.)

Scène IX

Cyrano, Le Bret, Les Cadets, Christian de Neuvillette.
Un cadet, assis à une table du fond, le verre en main.

Tais-toi !Hé ! Cyrano !

(Cyrano se retourne.)

Tais-toi !Hé ! Cyrano !Le récit ?

Cyrano.

Tais-toi !Hé ! Cyrano !Le récit ?Tout à l’heure !

(Il remonte au bras de Le Bret. Ils causent bas.)

Le cadet, se levant, et descendant.

Le récit du combat ! Ce sera la meilleure
Leçon

(Il s’arrête devant la table où est Christian.)

Leçonpour ce timide apprentif !

Christian, levant la tête.

Leçonpour ce timide apprentif !Apprentif ?

Un autre cadet.

Oui, septentrional maladif !

Christian.

Oui, septentrional maladif !Maladif ?

Premier cadet, goguenard.

Monsieur de Neuvillette, apprenez quelque chose :