Que t’ont fait ce siffleur et ce preneur de poses ?
Ils m’ont fait que je sais qu’ils te feront des choses !
Ils m’ont fait que chez nous, bons et purs animaux,
Le Paon fait de l’esbroufe et le Merle des mots !
Que l’un, avec les goûts grotesques et postiches
Qu’il prit en paradant sur des perrons trop riches,
L’autre, avec le jargon nonchalamment voyou
Qu’il dut prendre en allant traîner je ne sais où,
L’un, commis voyageur du rire qui corrode,
Et l’autre, ambassadeur stupide de la Mode,
Chargés d’éteindre ici l’amour et le travail,
L’un à coups de sifflet, l’autre à coups d’éventail,
Ils nous ont apporté dans la lumière blonde
Ces deux fléaux, qui sont les plus tristes du monde :
Le mot qui veut toujours être le mot d’esprit,
Le cri qui veut toujours être le dernier cri !
— Toi qui sus préférer le vrai grain à la perle,
Comment te laisses-tu prendre à ce… vilain Merle ?
Un oiseau qui travaille un air !
Il siffle un air !
Ou…i. Mais pas jusqu’à la fin !
Il est léger !
Un oiseau qui consent à faire du trapèze !
Et puis, voyons, il est intelligent