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LA FAISANE, guettant toujours l’aube.
Il n’a pas vu la nuit s’enfuir…
CHANTECLER, penché vers les herbes qui commencent à remuer
autour du petit corps.
autour du petit corps.
Où le corps a frappé viens vite ouvrir la terre !
— Les Nécrophores noirs sont les seuls fossoyeurs
Qui savent ne jamais vous emporter ailleurs,
Pensant que la moins triste et plus pieuse tombe
C’est la terre qui s’ouvre à la place où l’on tombe !
Aux Insectes funèbres, tandis que le Rossignol commence doucement à s’enfoncer.
Creusez !
LA FAISANE, à part, regardant l’horizon.
Là-bas…
CHANTECLER.
Bulbul verra ce soir l’Oiseau du Paradis !
LA FAISANE, à part.
Le fond blanchit…
Coup de si filet au loin
PATOU, à Chantecler.
Je vais revenir. On m’appelle.
Il disparaît.
LA FAISANE, qui regarde tantôt l’horizon, tantôt le Coq,
avec inquiétude.
avec inquiétude.
Ah ! comment lui cacher ?…
Elle s’avance tendrement vers Chantecler, l’aile ouverte, pour lui cacher le côté qui s’éclaire un peu, et profitant de sa douleur :
Viens pleurer sous mon aile !
Il met, avec un sanglot, sa tête sous l’aile consolatrice… qui se rabat vivement sur lui. Et la Faisane le berce en murmurant
Tu vois bien que mon aile est douce… tu vois bien…