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LA FAISANE, revenant à Chantecler.
Voilà !
Ils se becquètent.
Tu l’aimes, ma forêt ?
CHANTECLER.
Puisque j’ai retrouvé mon chant dès sa lisière.
— Branchons-nous, car demain je chante très tôt.
LA FAISANE, impérieuse.
Un seul chant !
CHANTECLER.
Oui.
LA FAISANE.
Qu’un seul !…
CHANTECLER, résigné.
Oui.
LA FAISANE.
Le Soleil monte-t-il moins ?
CHANTECLER, concédant.
Il monte !
LA FAISANE.
Tu vois qu’on peut avoir l’Aurore à meilleur compte !
— Pour un seul chant le ciel est-il moins cramoisi ?
CHANTECLER.
Non.
LA FAISANE.
Alors ?…
Tendant son bec.
Un baiser…
Trouvant le baiser trop vague.
Tu n’y es pas… Sois-y !
Et revenant à son idée.
Pourquoi te surmener ? Tu gaspillais ton cuivre !
C’est très joli, le jour mais, enfin, il faut vivre !