Prouvez-moi que ce plan est des plus hasardeux.
Voilà donc les soldats de Napoléon Deux !
Prince !…
Que même mes soldats — tu peux ouvrir la boîte ! —
Que même mes soldats de bois sont Autrichiens !
— Passe-m’en un. — Posons notre aile gauche…
(Il prend sans le regarder le soldat que lui passe Prokesch, cherchant de l’œil sa place sur la table, le pose, et brusquement, le voyant.)
Tiens !
Quoi donc ?
(Prokesch lui en passe un autre.)
Un vélite !
(À chaque soldat que lui passe Prokesch.)
Un guide ! — Un cuirassier ! — Un gendarme d’élite !
— Il sont tous devenus Français ! On a repeint
Chacun de ces petits combattants de sapin !
(Il se précipite vers la boîte, — et les sort lui-même avec un émerveillement croissant.)
Français ! Français ! Français !
Quel est donc ce prodige ?
Quelqu’un les a repeints et resculptés, te dis-je !
Quelqu’un ?
Et ce quelqu’un… est un soldat !
Pourquoi ?