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FANNY, dans les bras du duc.

Franz !

GENTZ, sortant.

Franz !C’est parfait !

FANNY, amoureusement.

Franz !C’est parfait !Mon Franz !

(La porte s’est refermée sur Gentz. Fanny s’éloigne vivement du duc et respectueusement, après une révérence.)

Franz !C’est parfait !Mon Franz !Monseigneur !

LE DUC, s’assurant du départ de Gentz.

Franz !C’est parfait !Mon Franz !Monseigneur !Parti !
Franz !C’est parfait !Mon Franz !Monseigneur !Parti !(À Fanny.)
Franz !C’est parfait !Mon Franz !Monseigneur !Parti !Vite !

FANNY, d’un bond léger de danseuse, tombant, après une pirouette, assise sur la table de travail du prince.

J’en ai beaucoup appris pour aujourd’hui.

LE DUC, s’asseyant devant la table, et avec impatience.

J’en ai beaucoup appris pour aujourd’hui.La suite !

FANNY, pose sa main sur les cheveux du duc, et lentement, fronçant ses jolis sourcils pour se rappeler des choses difficiles, elle commence, du ton de quelqu’un qui continue un récit.

… Alors, pendant que Ney, toute la nuit, marchait,
Les généraux Gazan…

LE DUC, répétant passionnément, pour se graver ces noms dans l’âme.

Les généraux Gazan…Gazan…

FANNY.

Les généraux Gazan…Gazan…Suchet…

LE DUC.

Les généraux Gazan…Gazan…Suchet…Suchet !

FANNY.

… Faisaient remplir, par leurs canons, chaque intervalle,
Et dès le petit jour, la garde impériale…


(Le rideau tombe.)