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LE DUC.

Que lorsque…Il y eut donc autre chose ?

D’OBENAUS.

Que lorsque…Il y eut donc autre chose ?Mais…

LE DUC.

Que lorsque…Il y eut donc autre chose ?Mais…Quoi ?

D’OBENAUS.

Je…

LE DUC.

Je…Quoi ? Qu’arriva-t-il d’autre ? dites-le-moi !

D’OBENAUS, balbutiant.

Mais je… je ne sais pas… Votre Altesse veut rire…

LE DUC.

Vous ne le savez pas ? Moi je vais vous le dire.
(Il se lève.)
Le six octobre mil huit cent cinq…

DIETRICHSTEIN ET D’OBENAUS, se levant.

Le six octobre mil huit cent cinq…Hein ? — Comment ?

LE DUC.

… Quand nul ne s’attendait à le voir, au moment
Où, regardant planer un aigle prêt à fondre,
Vienne se rassurait en disant : « C’est sur Londre !… »
Ayant quitté Strasbourg, franchi le Rhin à Kehl,
L’Empereur…

D’OBENAUS.

L’Empereur…L’Empereur ?…

LE DUC.

L’Empereur…L’Empereur ?…Et vous savez lequel !
Gagne le Wurtemberg, le grand-duché de Bade…

DIETRICHSTEIN, épouvanté.

Ah ! mon Dieu !

LE DUC.

Ah ! mon Dieu !Fait donner à l’Autriche une aubade
De clairons par Murat, et par Soult, de tambour,
Laisse ses maréchaux à Wertingen, Augsbourg,
Remporter deux ou trois victoires, — les hors-d’œuvre !…

D’OBENAUS.

Mais, Monseigneur…