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— Et : « Vive le duc de Reichstadt », triple imbécile,
C’est donc plus difficile à crier ?

LE SERGENT, naïvement.

C’est donc plus difficile à crier ?Moins facile.

METTERNICH.

Hein ?

LE SERGENT, essayant.

Hein ?« Vive le duc de Reichstadt » !… Ça fait moins bien
Que… : « Vive… »

METTERNICH.

Que… : « Vive… »Allons, c’est bon, va-t’-en ! ne criez rien !

TIBURCE, au soldat quand il passe près de lui pour sortir.

Idiot !



Scène VII

Les Mêmes, moins LE SERGENT.
DIETRICHSTEIN, entré depuis un moment.
MARIE-LOUISE, aux dames qui l’entourent.

Idiot !Je vais mieux. Merci !

THÉRÈSE, la regardant tristement.

Idiot ! Je vais mieux. Merci !L’impératrice !

MARIE-LOUISE, à Dietrichstein, lui désignant Thérèse.

Monsieur de Diedrichstein, — ma nouvelle lectrice.
(À Thérèse, lui présentant Diedrichstein.)
Le précepteur du duc ! — Mais j’y pense, pardon !
Lisez-vous bien ?

TIBURCE, répondant pour elle.

Lisez-vous bien ?Très bien.

THÉRÈSE, modestement.

Lisez-vous bien ? Très bien.Je ne sais…

MARIE-LOUISE.

Lisez-vous bien ? Très bien.Je ne sais…Prenez donc.
Un des livres de Frantz… sur la table de laque.
Ouvrez et lisez-nous, au hasard !