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Scène IV

Les Mêmes, SEDLINSKY, DES POLICIERS.
FLAMBEAU, se retournant et apercevant des policiers qui sont arrivés en courant.

Adieu !Nous sommes pris !

(En un clin d’œil, la petite bande est cernée.)
LA COMTESSE, avec désespoir.

Adieu !Nous sommes pris !Trop tard !

SEDLINSKY, s’avançant vers elle.

Adieu !Nous sommes pris !Trop tard !Oui, Monseigneur !

LA COMTESSE, au duc, avec rage.

Ah ! songe-creux ! idéologue ! barguigneur !

SEDLINSKY, qui s’est retourné vers celui qu’apostrophe la Comtesse, aperçoit le duc. Il recule en s’écriant :

Votre Altesse…
Votre Altesse…(Se retournant vers la Comtesse.)
Votre Altesse…Votre Alt…
Votre Altesse…Votre Alt…(Se retournant vers le Duc.)
Votre Altesse…Votre Alt…Votre Al…

FLAMBEAU.

Votre Altesse…Votre Alt…Votre Al…Ça, ça le trouble !

SEDLINSKY, souriant et commençant à comprendre.

Tiens !…

FLAMBEAU.

Tiens !…Vous avez soupé, Monsieur : vous voyez double !

SEDLINSKY.

Tiens ! tiens !
(Après avoir, d’un coup d’œil rapide, noté tous ceux qui sont là.)
Tiens ! tiens !Retirez-vous d’abord, Monsieur Prokesch.

(Prokesch s’éloigne après un regard d’adieu au duc.)
FLAMBEAU, avec un soupir.

Ah ! nous ne serons pas sacrés par l’oncle Fesch !