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L’ATTACHÉ, surpris de cette confiance.
Je m’étonne…
LE DUC, avec une grâce fière.
Je n’ai que mon secret, Monsieur : je vous le donne.
(Vite et bas.)
Rendez-vous à Wagram, ce soir. Soyez-y !
L’ATTACHÉ.
Moi ?
LE DUC.
N’êtes-vous pas à nous ?
L’ATTACHÉ.
Je suis fidèle au roi.
LE DUC.
C’est bien ! Mais tu te bats pour mon père, à ma place.
Et c’est en toi, ce soir, un peu de moi qui passe !…
(Il remonte, en le saluant.)
— À bientôt !
L’ATTACHÉ, le suivant.
Vous croyez me gagner ?…
LE DUC.
Mon père a bien conquis Philippe de Ségur !
L’ATTACHÉ, avec fermeté.
Demain je rentre en France, et je tiens à vous dire…
LE DUC, souriant.
Vous êtes un futur maréchal de l’Empire !
L’ATTACHÉ.
…Que si l’on fait, sur vous, marcher mon régiment,
Je saurai commander le feu.
LE DUC.
(Il lui tend la main.)
Serrons-nous donc la main, avant de nous combattre.
(Les deux jeunes gens se prennent la main.)