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LES AUTRES MASQUES, s’arrêtant en voyant Flambeau.

Bravo ! — Très bien !

FLAMBEAU.

Bravo ! — Très bien !Je suis tranquille maintenant !

(Il remet son bonnet et fume sa pipe. À ce moment, la scène est envahie. Tout le monde revient du bal, car la cloche du théâtre sonne et un laquais vient de suspendre aux branches de la porte une affiche sur laquelle on lit :

MICHEL ET CHRISTINE.
Vaudeville en un acte.
De MM. Eugène Scribe et Henri Dupin.

La plupart des masques, avant d’entrer au théâtre, s’arrêtent pour contempler Flambeau.)



Scène XI

Les Mêmes, puis peu à peu TOUS LES MASQUES, DES LAQUAIS, THÉRÈSE, TIBURCE, etc.
UN TRIVELIN, appelant un Léandre.

As-tu vu le grognard ?

LE LÉANDRE, frappé d’admiration.

As-tu vu le grognard ?Oh ! il est étonnant !

(Le duc s’est un peu écarté, laissant Fanny avec Flambeau qui, en un clin d’œil, est entouré.)

L’ARLEQUIN, le regardant de près.

Excellents, les petits anneaux d’or aux oreilles !

UNE PETITE DIABLESSE, même jeu.

Et les gros sourcils gris, postiches ! Des merveilles !

(Elle se hausse sur la pointe des pieds et essaie de les toucher. Flambeau recule.)

FLAMBEAU, bas à Fanny.

Mais sans manteau, comment sortirai-je tantôt ?

FANNY, tirant de son gant un numéro de vestiaire qu’elle lui passe.

Le numéro de Gentz, tiens : un très beau manteau !

UN PETIT MARQUIS, à Flambeau.

Bonjour, grognard !

FLAMBEAU, poliment.

Bonjour, grognard !Honneur, plaisir.