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Scène V
LE DUC, d’abord avec L’ARCHIDUCHESSE puis avec THÉRÈSE
LE DUC, à l’Archiduchesse, languissamment.
Oh ! le profond parfum qu’ont les tilleuls, ce soir !
L’ARCHIDUCHESSE.
As-tu vu mon petit plateau ?… J’en suis très fière !
LE DUC.
Vous êtes déguisée en ?…
L’ARCHIDUCHESSE.
De Dresde.
LE DUC.
Doit bien vous ennuyer.
L’ARCHIDUCHESSE, s’éventant avec le plateau de carton, sur lequel le verre et la tasse restent collés.
Mais non !
LE DUC, qui s’est assis sur le banc, lui faisant place auprès de lui, avec une familiarité tendre.
Mettez-vous là !
L’ARCHIDUCHESSE, s’asseyant gaiement.
Eh bien, Franz ! aimons-nous un petit peu la vie ?
LE DUC.
J’aime être le neveu d’une tante jolie.
L’ARCHIDUCHESSE.
Moi j’aime être la tante, aussi, d’un grand neveu.
LE DUC.
Trop jolie.
L’ARCHIDUCHESSE, se reculant un peu sur le banc.
Et trop grand !
LE DUC.
Oui, pour jouer ce jeu.
L’ARCHIDUCHESSE.
Quel jeu ?
LE DUC.
D’intimités tendres qui sont les nôtres.