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C’est du fils de Fouché.

METTERNICH, lisant la lettre.

C’est du fils de Fouché.Vingt août, mil huit cent trente…

GENTZ.

Il s’offre à transformer…

METTERNICH, souriant.

Il s’offre à transformer…Bon vicomte d’Otrante !

GENTZ.

Notre duc de Reichstadt en Napoléon Deux.

METTERNICH, parcourant la lettre.

Des noms de partisans…

GENTZ.

Des noms de partisans…Oui.

METTERNICH.

Des noms de partisans…Oui.Se souvenir d’eux.
(Il lui rend la lettre.)
— Notez !

GENTZ, remettant la lettre dans son portefeuille.

— Notez !Nous refusons ?

METTERNICH.

— Notez ! Nous refusons ?Sans tuer l’espérance !
Ah ! mais c’est qu’il me sert à diriger la France,
Mon petit colonel ! Car de sa boîte — cric ! —
Je le sors aussitôt qu’oubliant Metternich,
On penche à gauche, et — crac ! — dès qu’on revient à droite,
Je rentre mon petit colonel dans sa boîte.

GENTZ, amusé.

Quand peut-on voir jouer le ressort ?

METTERNICH.

Quand peut-on voir jouer le ressort ?Pas plus tard
Qu’à l’instant…
Qu’à l’instant…(Il sonne, un laquais paraît.)
Qu’à l’instant…L’envoyé du général Belliard !
(Le laquais introduit un officier français en grande tenue.)
Bonjour, Monsieur. Voici les papiers.
Bonjour, Monsieur. Voici les papiers.(Il lui tend des documents.)
Bonjour, Monsieur. Voici les papiers.En principe,
Nous avons reconnu le roi Louis-Philippe.