Ceux que mon père m’a laissés !
Que veux-tu dire ?
Oui… par son testament !
(Il désigne encore un coin de la console sur lequel il n’y a rien.)
Et là, les pistolets,
Les quatre pistolets de Versailles, — ôtez-les !
Ah ! çà !
Vous avez fait tomber le glaive consulaire !
Je ne vois pas tous ces objets…
« Pour remettre à mon fils lorsqu’il aura seize ans ! »
On ne m’a rien remis !… Mais malgré l’ordre infâme
Qui les retient au loin, je les ai : j’ai leur âme…
L’âme de chaque croix et de chaque bijou !
Et tout est là : j’ai les trois boîtes d’acajou,
J’ai tous les éperons, toutes les tabatières,
Les boucles des souliers, celles des jarretières ;
J’ai tout, l’épée en fer et l’épée en vermeil,
Et celle dans laquelle un immortel soleil
A laissé tous ses feux emprisonnés, de sorte
Qu’on craint, en la tirant, que le soleil ne sorte !
J’ai là les ceinturons, je les ai tous les six !…
Taisez-vous ! taisez-vous !
« Pour remettre à mon fils