Départ du havre de Boni, île Waigiou, le 27 Août 1793. — Relâche à Cajeli, port de l’île Bourou, du 3 au 23 Septembre 1793. — Réflexions générales sur les mœurs des habitans de l’île Bourou.
LE 27, M. D’AURIBEAU 1793.
Août me fît prier, dans la matinée,
d’aller à bord de LA RECHERCHE, et je m’y rendis sur-le-champ.
Il 27. me dit que sa santé, qui avoit été très-mauvaise
depuis plusieurs jours, le mettoit dans l’impossibilité de diriger
la navigation des deux frégates, et d’y apporter les soins et
l’assiduité qu’exigeoit leur sûreté. Il me donna l’ordre de m’en
charger, jusqu’à ce qu’il fût assez rétabli pour s’occuper par
lui-même de tous les détails relatifs au service. Dès que
je fus de retour à bord de l’ESPERANCE, les frégates
mirent sous voile. Lorsque nous fûmes en dehors des brisans
qui forment la passe, je fis mettre le cap au Nord-Ouest 1|4
Ouest, pour aller prendre connoissance d’un banc que nous
avions aperçu en louvoyant pour entrer dans le havre de
Boni, mais dont alors la position et les limites n’avoient
pu être bien déterminées : nous eûmes connoissance de
ce banc un peu avant midi, et nous le tournâmes par l’Est
et le Nord. Il est à environ deux lieues un tiers dans le
Nord-Ouest de la pointe du canal de Boni qu’on laisse à