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VOYAGE
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de Guadalcanar. 1793.
Mai
II est d’une élévation médiocre ; mais les terres situées dans l’Ouest sont très-hautes. On vit près de ce cap, une île couverte d’arbres, qui n’en est séparée que par un canal fort étroit, et plusieurs petits îlots également très-boisés, dont quelques-uns sont liés par des brisans. Nous prolongeâmes la côte à environ deux milles et demi de distance. Le rivage de la partie que nous avions vue dans la matinée, n’est point aussi accore que celui de la côte mé­ridionale de San-Christoval ; on apercevoit, à quelque dis­tance de terre, un changement de couleur sur la surface de la mer, qui indiquoit que l’on devoit y trouver peu d'eau. Nous distinguâmes, assez près de la frégate, un haut-fond dont nous ressentîmes la houle ; mais il fut trop promptement dépassé pour qu’il eût été possible de le sonder.

L’extrémité Est de l’île située près du cap le plus oriental de Guadalcanar, a été placée par 11° 39’ 15" de latitude australe, et par 158° 35’ 30" de longitude orientale, Le cap de la Recherche, qui est à l’extrémité occidentale de San-Christoval, se trouve par 10° 12’ 35" de latitude, et par 159° 2' 3" de longitude : ainsi le canal qui sépare l’île de San-Christoval de Guadalcanar, doit avoir dix lieues de largeur.

Les vents furent très-foibles dans l’après-midi, et nous ne fîmes que très-peu de chemin. La terre étoit couverte de brume, et l’on pouvoit à peine l’apercevoir ; mais on distinguoit très-bien les hauts-fonds qui bordent la côte.

Le temps avoit été pluvieux et très-sombre pendant la nuit :