du nombre des bâtimens qui ont été vus près de Vavao, on 1793.
Avril
doit en conclure que M. DE LA PEROUSE s'est éloigné de
cette dernière île sans avoir éprouvé d’accident. On ne peut
pas supposer qu’il ait relâché dans quelqu’une des autres îles
de cet archipel, et qu’il en soit parti sans avoir laissé de
traces de son passage, puisqu’on en retrouve du passage de
COOK, plus reculé que celui de M. DE LA PEROUSE d’un
grand nombre d’années, et du passage de BLIGHT, postérieur
d’un an seulement à l’époque où M. DE LA PEROUSE
a pu y passer lui-même.
L’application assez suivie que plusieurs personnes ont mise à faire un vocabulaire de la langue des îles des Amis, nous a donné les moyens de prendre des informations sur le gouvernement de ces îles. Il nous a paru conforme à ce qu’en dit le capitaine COOK, dont une longue expérience, et l’avantage inappréciable d’avoir eu un interprète, rendent l’autorité d’un très-grand poids, dans les objets même étrangers à la navigation. Il paroît, ainsi qu’il le dit, que la souveraineté se perpétue dans la même famille ; mais il ne nous a pas semblé que cette famille eût un nom particulier : celui de FATAFÉ que porte le fils de POULAO, et que COOK avoit dit être le nom de la famille régnante, n’étoit pas celui du père de POULAO, lequel s’appeloit TUIBOULOUTOU. Ce TUIBOULOUTOU avoit épousé une fille de la famille des TOUBOU, de qui il eut deux garçons, l’un appelé POULAO, l’autre FATAFE, et deux filles, lune nommée TINEE, l’autre NANATCHI. POULAO succéda à TUIBOULOUTOU ; et il laissa