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XXVII
INSTRUCTIONS.

des anciennes cartes Hollandoises, ne doit être considérée que comme une indication. Il est donc nécessaire que le sieur Dentrecasteaux examine et visite cette terre comme s’il en faisoit la première découverte. Cette partie de côte est terminée par deux groupes d’îles, sous les noms d’Iles Saint-Frangois et Iles Saint-Pierre, qu’on a placées entre le 31.e et le 32.e parallèle Sud, et sous le méridien de 130 degrés à l’orient de Paris.

De ces îles jusqu’à la partie méridionale de la terre de Van-Diémen, découverte pour la première fois par Abel Tasman en 1642, sur un espace qui comprend environ onze degrés et demi ou deux cent trente lieues en latitude, et douze degrés en longitude, tout est inconnu. Aucun navigateur n’a pénétré dans cette partie de mer : les découvertes et reconnoissances des Hollandois, des Anglois et des François, commencent toutes aux terres du Sud de Van-Diémen.

Le désir de compléter la description d’une île aussi vaste que la Nouvelle-Hollande, et que l’étendue de sa surface peut faire considérer comme une cinquième partie du monde, suffiroit sans doute pour engager le sieur Dentrecasteaux à en faire la reconnoissance dans le plus grand détail ; mais un motif plus pressant encore, l’espoir qu’il doit toujours conserver de découvrir la trace du sieur de la Pérouse, lui fera une loi de naviguer aussi près de la côte que l’état du vent et de la mer le lui permettra, afin que, si quelque signal étoit fait à terre, il ne pût échapper à sa vigilance.

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