Page:Rossel - Voyage de Dentrecasteaux, envoyé à la recherche de La Pérouse.pdf/239

Cette page a été validée par deux contributeurs.
175
DE DENTRECASTEAUX.

1792. Novembre du soleil au zénith n’étoit que de 10’ : malgré cette grande élévation, qui rend la mesure des hauteurs très-incertaine, les latitudes des différens observateurs s’accordèrent toutes, à une minute près. Les vents de Sud-Sud-Est, variables au Sud-Est, soufflèrent avec force les jours suivans ; ils nous portèrent dans l’Ouest, à une si grande distance de la côte de la Nouvelle-Hollande, que je fus obligé, d’abandonner le projet que j’avois formé d’aborder à la baie de Dirck-Hartoges, nommée Shark-Bay par Dampier, dont j'aurois désiré de déterminer la position.

14. Le 14, nous étions sur le parallèle et dans l’Est de la plus septentrionale des îles Trials : sans doute nous n'en étions pas éloignés, car on voyoit une prodigieuse quantité d’oiseaux. Les vents souffloient avec force du Sud-Est, la mer étoit très-grosse, et nous nous attendions à trouver quelque différence entre l’estime et les observations ; mais celle qui eut lieu ne pouvoit pas être prévue. La latitude observée le 15 à midi nous mettoit de près de 24’ plus Nord que l’estime ; et la longitude obtenue par la montre, de 36’ à l’Ouest.

23. La latitude étoit, le 23, de 30° 8’ australe, et la longi1tude, d’après la montre n.° 14, de 96° 53’ orientale. La route commença à prendre de l’Est. Peu de jours après les vents passèrent à l’Ouest, et nous fîmes route pour nous rendre au cap Leeuwin avec des vents frais et une mer très-grosse.

Dans le nombre des bestiaux embarqués à Amboine, il