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VOYAGE

1792.
Juillet.
grande de quarante et quelques minutes. Nos observations placent le cap Saint-George par 150° 28’ 40" de longitude orientale. Comme nous ne pûmes observer la hauteur méri­dienne le 17 à midi, nous avons adopté la latitude que M. de Bougainville assigne à ce cap.

Les terres de la Nouvelle-Irlande nous parurent d’une extrême hauteur jusque vis-à-vis l'île Sandwich : là elles s’abaissent, et présentent le même aspect que cette île, qui est à six milles de distance de la grande terre, et semble en avoir été détachée. La configuration de l'île Sandwich nous a paru différente de celle que lui donne Carteret ; elle est terminée dans l’Ouest par un îlot que ce navigateur n’avoit pas remarqué.

Nous passâmes à une petite distance de l’extrémité Sud-Est de la Nouvelle-Irlande, et nous fûmes à portée de bien voir le grand nombre de petites îles qui sont entre elle et la Nouvelle-Hanovre. Nous reconnûmes que les passages qui s’offroient à la vue comme entièrement libres, étoient fermés par des ressifs qui en traversoient l’entrée. Les courans nous avoient approchés de terre, pendant le calme, à environ deux tiers de lieue ; et nous fîmes route pendant toute la nuit le long de la côte. 27. Le 27 juillet, au jour, on vit l’extré­mité Nord-Ouest de la Nouvelle-Hanovre. Cette île se termine dans l’Ouest par des terres basses. On ne tarda pas à apercevoir les îles Portland, qui sont aussi très-basses ; nous les rangeâmes de près : au lieu de former un groupe, elles se trouvent placées dans une même direction, presque