1792.
Mai. comme ce n'étoit pas à cette seule baie que dévoient se borner
nos recherches, je ne perdis pas un instant, j’expédiai un canot
pour aller à la découverte de la baie de Fréderik-Hendrikx ;
MM. de Saint-Aignan et Beautemps-Beaupré partirent avec des vivres pour quatre jours, vers les onze heures, époque où le temps devint un peu moins mauvais : l’Espérance détacha, peu après, deux de ses embarcations, l’une
commandée par M. de la Seinie , accompagné de M. Jouvency, la seconde aux ordres de M. de Luzançay, accompagné de M. Pierson, pour reconnoître les enfoncemens
que l’on voyoit dans la partie de l’Ouest ; MM. d’Auribeau
et De Cretin se chargèrent de parcourir la côte de l’Est :
MM. Rossel et de BONVOULOIR furent en même temps
envoyés pour aller déterminer la latitude de l’île aux Perdrix, et y faire d’autres observations astronomiques. M. De la Seinie reconnut dans l’Ouest un port excellent (le port de l’Espérance), à l’abri de la mer de la grande baie ; il
pourroit servir de lieu de radoub, même pour abattre en
carène : on y trouva de l’eau douce avec assez d’abondance.
C’est auprès de l’aiguade de ce port que nous avons vu le
premier être humain dans ces contrées ; mais il ne fut pas
possible de le faire approcher, quelques signes d’amitié qui
lui aient été faits. Je joins ici le compte que m'a rendu
M. De la Seinie.