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TABUBU

« Ensuite Ptahneferka me dit :

« — Naviguons ! Ne perdons pas de temps — de peur que le roi n’entende parler des choses qui sont advenues et que son cœur n’en soit troublé. »

« Nous reprîmes donc au large du fleuve, et nous avançâmes sans nous attarder au nord de Coptos, à Artou, où Merhu, notre cher enfant, était tombé dans les eaux.

« Or, voilà qu’à mon tour je fus entraînée à sortir de l’ombre de la barque royale et à me jeter dans le fleuve. Je mourus comme Merhu parmi les lamentations des hommes de l’équipage. Ptahneferka fut averti après les autres. Il vint et lut l’écrit magique, et reconnut les suites de la plainte de Thot au soleil. Il retourna encore à Coptos avec ma dépouille,