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l’interprétèrent, tellement elle est révélatrice des mœurs et de la littérature égyptiennes. Elle est intense, elle est étrange et fantômale dans la première partie, singulièrement saisissante dans la seconde. Symbolique dans son ensemble — car la recherche du livre de Thot et la punition des deux princes pour l’avoir possédé est bien le vieux mythe de l’arbre de la Science du bien et du mal (qui se trouve ici être un grimoire), — elle est absorbante dans le détail, parfois touchante, parfois énigmatique, et tout entière amoureuse et terrible dans l’aventure de la fille du prêtre de Bubaste, l’incomparable et périlleuse Tabubu, avec le prince Setna. Nous ne déflorerons point pour le lecteur, par un exposé maladroit, cet incroyable récit où la vieille Égypte se