Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/69

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

V

Les habitants du lac


Les jours passèrent.

Nous nous attachions de plus en plus à ce lac merveilleux, nous y allions visiter les îles en compagnie de nos amis aquatiques. Des troupes de jeunes hommes et de jeunes femmes poussaient notre radeau en se jouant, nageaient tout autour dans l’eau très transparente. Nous prenions du repos aux berges fraîches, sous de frêles saules ou de hauts peupliers.

Mais de cette vie délicieuse, le charme supérieur était nos hôtes mêmes, que nous commencions à connaître, avec qui nous échangions trois ou quatre paroles. Toutefois, c’est eux qui apprenaient notre langue, nos oreilles demeurant impuissantes à