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III

L’homme-des-Eaux

Nous avions, le capitaine, Sabine et moi, quitté nos hommes depuis deux jours. Nous avancions à travers une contrée toujours plus morne — mais cependant d’une ténébreuse et grandiose beauté. Qu’il y eût ou non un passage, la marche devenait à chaque heure plus pénible. Heureusement, nous n’avions amené que le petit cheval de Sabine : nos montures nous eussent été une charge plutôt qu’un secours.

Vers la fin du deuxième jour, la pluie tarit. Nous étions de toutes parts environnés de mares. Nous avancions durement, au long d’une arête surhaussée.

— La nuit arrive ! Encore un effort ! » — dit le capitaine.