Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/328

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et s’adjugea la jeune fille. Quand survint le troupeau des éléphants, la caravane galopa dans la direction opposée, puis elle prit un biais, si habilement, qu’elle se trouva sur le flanc des fugitifs, non loin du ravin où, plus tard, nous devions nous réfugier.

Après notre attaque, le chef nous donna la chasse et parvint à nous acculer dans le ravin. Il se montrait très épris d’Aïcha dont il en eût fait sa favorite s’il n’avait reçu un de nos coups de feu. On le transporta, en même temps qu’Aïcha, qui fut respectée de tous, comme appartenant au maître.

Aïcha ne risquerait rien tant que le chef serait malade. Il fallait donc agir assez promptement. Oumar, Abd-Allah et moi tînmes un conseil de guerre. Les deux Orientaux semblaient démoralisés. Abd-Allah ne croyait pas qu’il y eût moyen de combattre un si grand nombre d’hommes ; Oumar proposa de se dévouer, il jouerait le rôle