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crêtes ; cinq abris s’offraient, séparés de quelques mètres à peine. On y échappait aux fusils d’en haut comme à ceux d’en bas. Certes, on risquait vingt fois la mort, mais c’était l’unique chance d’un sauvetage définitif.

J’armai avec soin mon fusil et me précipitai dehors. Ce mouvement causa une telle surprise que nul ne songea à tirer avant que j’eusse gagné le premier abri. Ma nouvelle position me donna un avantage inattendu : par une fissure, je pouvais voir, sans être aperçu, un des bandits penché là-haut, l’arme prête ; j’introduisis le canon de mon fusil dans la fissure, et, visant longuement, je logeai une balle dans la tête de l’homme.