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à mesure ; ce ne fut bientôt qu’une fente ; puis apparut une végétation épaisse. La position semblait bonne. Notre tir menaçait toutes les crêtes et nous pouvions nous dérober derrière des roches.

Je mis Saïd à l’abri ; puis, Oumar et moi, attendîmes l’attaque. Il fallait souhaiter qu’elle fût audacieuse, car c’était notre dernière chance de causer à l’ennemi des pertes assez sensibles pour le dominer. Mais deux ou trois fusils se montrèrent seuls en des points favorables au tir. J’eus le bonheur de blesser un bandit plus hardi que les autres, et c’était sûrement un personnage notable, car une fusillade terrible, mêlée de vociférations et de menaces, nous cribla pendant une demi-heure.

— C’est peut-être le chef, dit Oumar. Dans ce cas, des guerriers se voueront à sa vengeance.

Après une heure environ, nous vîmes trois Arabes descendre avec précaution dans le