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PREMIÈRE PARTIE




I

Les grands marécages


Dans le pays que nous parcourions, il règne une fécondité merveilleuse. Les hommes y sont rares. Le silence stagne autour de formidables marécages ; la Bête, libre de croître, s’est multipliée sur les terres et dans les eaux ; les oiseaux remplissent jusqu’aux nuages, les rivières bouillonnent d’une population grouillante et profonde.

L’âme y prend de l’envergure ; j’y connus plusieurs mois de vastité et de pleine vie.