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VI
Sous l’orage
Quand je me réveillai, le radeau marchait d’une bonne vitesse ; nous avions franchi le chenal, nous nous trouvions en plein lac. Il faisait terriblement chaud. Des nues immenses cachaient et découvraient tour à tour le soleil.
Je cherchai des yeux l’enfant. Je le vis à l’arrière, immergé, poussant le radeau de son bras valide. Il me sourit, me montra vers le nord un pays de collines caverneuses.
— Est-ce là ? — dis-je.
Son geste fit « oui » et il pressa sa main sur sa poitrine, ce qui dans notre langage signifiait Sabine.
— Sabine !