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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


Jean murmura :

— C’est encore ceux-là qui rappellent le moins la faune terrestre !… Leurs cinq ailes surtout semblent insolites. Remarquons que, pendant le vol, elles sont disposées grosso modo, en hélices… De même que l’animal apocalyptique semblait à la fois courir et ramper, de même ces Aériens semblent à la fois voler et nager…

— Ils ont du mérite… dans une atmosphère si légère ! Aussi bien leurs ailes semblent extraordinairement vigoureuses.

Nous parvînmes dans une clairière, où ne poussaient que des espèces de lianes chétives ou des pseudo-lichens. Des rocs la parsemaient, pareils à des pierres erratiques, et tandis que je m’arrêtais pour en examiner quelques-uns, Jean s’éloigna d’une centaine de mètres. Quelque chose dut l’intéresser qui le fit s’engager dans