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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


de torpillettes, enveloppés de nos manteaux à pression, Jean et moi sortîmes au bord du lac. Tout d’abord, nous puisâmes un peu d’eau dans le lac : elle était sensiblement plus lourde que l’eau terrestre et répandait une odeur indéfinissable, vaguement aromatique, qui ne nous déplut point.

— Sa densité équivaut à une fois et demie celle de notre vieux liquide océanique, remarqua Jean… et son évaporation doit être faible. Est-ce seulement de l’eau ? Je suis presque sûr que ce n’en est point. Nous pouvons nous en assurer.

Nous disposions chacun d’un petit outillage d’analyse qui permettait quelques expériences sommaires. Chauffé dans une éprouvette minuscule, le liquide martien exigea, pour entrer en ébullition, une température sensiblement supérieure à celle