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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


La « bête » (?) se mit en marche assez lentement. Elle s’arrêta près du Stellarium ; nous eûmes le sentiment, peut-être illusoire, d’une hésitation. Quoi qu’il en soit, elle s’éloigna bientôt et sa vitesse devint extraordinaire.

— Du cent à l’heure ! dit Jean.

— Malgré les trépidations de ses appendices, elle ne semble ni courir ni ramper… Si elle ne touchait pas le sol, je dirais qu’elle vole.

— Qui sait si elle n’use pas d’un mouvement entre le vol et le glissement… On verra bien. En attendant, au travail ! fit Antoine.

Nous nous partageâmes la tâche ; je fus désigné pour la dissection ; Antoine et Jean prélevèrent difficilement un peu de substance pour l’analyse chimique, spectroscopique, radiographique…