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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


fois par jour, les rêves de mon pèlerinage. Le pain déjà chaud, redilaté, était aussi frais que s’il sortait du four : joint aux vitamines, au sucre condensé, au beurre, il devenait un aliment parfait.

Cuisinier par vocation, Jean nous offrit du café sans reproche et des tartines savoureuses.

— Corps Dieu ! fit Antoine qui était le plus gourmand des trois. Cueillons ce petit déjeuner…

— Dire que nous sommes encore mortels, nous qui prenons notre café sur une autre planète !

— J’estime plus étonnant encore que nous l’ayons bu dans les espaces interplanétaires ! fis-je. Ici, du moins, nous nous trouvons dans un monde homologue au nôtre.

— Nous envahissons la demeure du