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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


fortes, ils les perçoivent par l’ébranlement du sol ou des objets.

Tandis que nous échangions ces propos, de nouveaux Tripèdes étaient survenus.

— Il y a cette fois deux « femmes », remarqua Jean… je ne puis me résoudre à les appeler des femelles !…

Il n’eut pas besoin de les désigner : de stature un peu plus haute que les mâles, elles en étaient plus différentes que nos compagnes ne le sont de nous. Il ne faut pas tenter de dépeindre leur grâce et leur séduction ; quand j’épuiserais toutes les métaphores des poètes, quand je ferais appel aux fleurs, aux étoiles, aux forêts, aux soirs d’été, aux matins de printemps, aux métamorphoses de l’eau, je n’aurais rien dit !

Aucun rappel de la beauté humaine ni de la beauté animale. En vain mon imagi-