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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


nos intuitions — si insuffisantes, hélas !

Le onzième jour, nous vîmes apparaître Jean, tout seul, au centre de la clairière. Aucun Tripède visible… Notre ami levait vers le Stellarium un visage souriant ; il affirma :

— Je suis libre !

Le cœur me battit furieusement. Jean poursuivait :

— Comme vous le voyez, ils se tiennent à distance… J’ai pu du reste me convaincre que, décidément s’ils avaient de mauvais desseins, ils seraient impuissants contre notre abri. Leurs armes sont insuffisantes, leurs instruments ne sont pas capables d’entamer les parois d’argine et ils ne disposent d’aucun explosif puissant. D’ailleurs, ils ne nous veulent aucun mal ! Ils me l’ont répété avec insistance… je n’ai pu m’y méprendre.