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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


— Pour la respiration, rien à craindre… ils m’ont laissé mes deux respirateurs. Mais j’ai faim… surtout soif. Leur eau n’est pas buvable pour des hommes… je n’ose manger leurs aliments… ils ont deviné cela

— Pas libre ?

— Non… et je doute qu’ils me lâchent… jusqu’à ce qu’on puisse s’expliquer. Envoyez-moi de l’eau… de l’eau avant tout.

— Bientôt, cher Jean… je réveille Antoine.

Antoine, qui dormait aussi mal que j’avais dormi, se leva au premier appel, et demeura stupéfait en voyant notre compagnon, seul dans la clairière…

Je lui expliquai rapidement la situation, cependant que Jean sténotélégraphiait :

— J’ai pu m’assurer que leur « bom-